La flèche de l’amour
Les a propulsés dans l’éther,
Leur a donné des ailes,
L’essence de l’envol,
Mais Icare était-il amoureux
Quand la cire de ses ailes
Fondit juste sous le soleil ?
Et l’homme-chauve-souris
François Reichelt en février 1912,
Avait-il le sang glacé
Par les doigts piqués d’une dentellière
Lorsque du 1er étage de la tour Eiffel
Il piqua vers le sol gelé,
Sans avoir déployé sa parure ?
Ses ailes furent son linceul…
Ils étaient fous d’ailes
Un point c’est tout.
(Robert Delaunay :
Hommage à Louis Blériot)