Que sommes-nous sous le soleil ?
Des corps brûlés,
Des corps brûlants,
Des astres incandescents
Refusant toute fusion
En ces jours de braise hurlante
Mais montagnes jeunes gravies
gaillardement,
n’est pas plus hardi
Ni plus admirable en ces heures torrides
que d’affronter les monts de Vénus,
Sous les clameurs astrales
Dans une ascendante baise !!!
Nous trouverions enfin l’eau de Mars
Dans un tel défi !
Nos corps peu à peu visqueux de leur
Sudation,
S’ extirperaient de l’étreinte
Glisseraient sous nos doigts
Tendus dans les descentes.
Nous mènerions bien sûr
Cette échappée à deux,
Nous relayant entre nous,
pour que nul ne défaille…
Nous pourrions aller loin,
Chercher le sel de la terre
nos peaux ruisselantes
D’une sueur luisante,
Des porteurs d’eau, au loin, en bas,
Ne pourraient nous suivre…
Dans cette course l’un contre l’autre…
Nous trouverions peut-être dans l’ascension,
Le moyen de nous ravitailler nous-mêmes,
En sel, en eau,
En sueur rafraîchissante,
Nous finirions main dans la main
En eau, en sel, en sueur
ou en sang…
en haut du col,
Vainqueurs du jour,
Vainqueurs enfin
D’une métaphore filée
Qui se jette sur la ligne d’arrivée !