Non elle n’est pas en cendrée
C’est de la terre battue
Que les pointes n’ont plus griffée
Depuis des lustres !
Une vieille piste d’athlétisme,
De banlieue…
Qui n’a pas été tassée ni arrosée
Depuis si longtemps !
J’y vois des filles et des garçons
Courant,
D’une énergie de jeunesse,
Qui exulte de vie !
Je pense à Ladoumègue
Le plus agile des centaures,
À Mimoun et Zatopek,
Banister, Bikila,
Jazy, Bernard,
Va doux mon Wadoux
Si dur, si sec !
Et mon jeune Boxberger
Et son éléphant de course
Incrusté dans sa mort.
La vieille piste sera effacée,
Survivront les mémoires
De vieilles pointes rouillées…