A la brune,
Parmi la foule,
Figeant l’instant qui roule
Entre mille, elle traverse
Hivernale douceur
D’une pelisse hors saison
Irise mon iris,
y trace son chemin
Sur un balancement tranquille
Déambule comme on nage
Vol capillaire,
Long des langueurs des lits
D’après-midis d’amour.
Loué soit l’être de sa silhouette
Passant calme devant les lumières
des cafés jaunes,
Vifs et haletants des regards furtifs
Des pêcheurs d’infini
Sur la bière à boire,
À contre-nuit,
à contre-oubli
D’émois juvéniles
Plus lointains dans le temps
Qu’engloutis dans l’ivresse
Salvatrice du soir naissant.