Grisaille cisaille les ailes des rêves d’azur
Qui voulaient s’enivrer dans l’ether
Oublier la terre…
Mais sous sa chappe de plomb
Et tout ce qui est sismique
Les tremblements de terre, les guerres,
Les maladies, l’épidémie,
Comment se défaire de la gravité
Qui assombrit l’insouciance qui serait de saison ?
Ne restent dans l’instant que les enfants
Qui voient dans leurs cahiers neufs,
les couleurs et les cris de leurs retrouvailles.
Alors à défaut d’avoir été
parce qu’il a plu dans la tente
Ou qu’elle a brûlé,
il faut être avec modestie
et en roulant écouter trottiner dans sa tête
ce Reggae de Bob Marley :
« So much trouble in the world/Tellement de problèmes dans le monde »…
Des loups sont entrés dans une ville
Fatima, Hawa, Marjane, Mina, Rabia, Zeinab
dévoilent leur peur bleue.
Dans une banlieue grise anglaise,
Lady Madonna accroche le linge
sur le fil en plein vent.
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Tirer les mots par les cheveux,
Serait un signe du temps,
Tout ferait non sens,
Aurait-on oublié
Ce dicton des anciens ?
Dont les étés qu’ils nous donnaient
Sont repartis avec eux.
Après tout ce qu’ils avaient vécu,
Se dire que cette époque
Dont le malaise
Leur aurait rappelé quelque chose
Aurait été de trop.